Vous pensez transmettre votre patrimoine que vous avez construit durant votre vie vers l’âge de soixante ans ? Par générosité, vous faites des dons à vos proches ou vous laissez la propriété de certains biens à vos héritiers sans penser au futur. Pourtant, vous avez encore plusieurs années devant vous après l’âge de soixante ans. Vos goûts et vos besoins vont changer. De même, vos capacités vont évoluer. Dans ces circonstances, réfléchissez bien avant de transmettre votre patrimoine à vos héritiers. Voici des conseils des experts en gestion de patrimoine à Bordeaux à suivre pour transmettre vos biens sans vous dépouiller.
Ne transmettez pas trop tôt votre patrimoine alors qu’il va encore évoluer
Certains spécialistes en gestion de patrimoine à Bordeaux conseillent à leurs clients de transmettre leur patrimoine le plus tôt possible pour optimiser leur fiscalité. Cela est dû au fait que vous avez droit à des abattements tous les quinze ans et au-delà de seuils limités par le CGI (Code général des impôts), vous n’êtes pas taxés. Cette stratégie est opportune pour le successeur, mais dangereuse pour vous en tant que donateur. À l’âge de 55 ans ou 60 ans, vous êtes encore en pleine vie active et votre patrimoine peut encore évoluer.
Si vous calculez mal votre donation, cela peut se tourner mal contre les donataires que vous voulez avantager. En effet, en transmettant tôt votre patrimoine, vous pouvez porter atteinte à la réserve héréditaire imposée par le Code civil à léguer à chacun de vos héritiers à votre décès. La part réservataire est calculée sur la valeur de patrimoine à votre décès.
Ne distribuez pas trop vos biens pour pouvoir faire face aux besoins futurs
En vous y prenant trop tôt, vous faites preuve d’un excès de générosité. Avant de faire des donations, gardez à l’esprit que vous ne pouvez plus faire marche arrière. Même si le bénéficiaire annule la transmission, vous ne pouvez pas reprendre le bien transmis. Les conseillers en gestion de patrimoine en Bordeaux vous expliquent qu’il n’existe que trois cas d’annulation d’après le Code civil : ingratitude du bénéficiaire, survenance d’enfants alors que vous n’en aviez pas au moment de la transmission, inexécution des charges prévues dans l’acte.
C’est pourquoi, réfléchissez bien avant toute transmission et ne donnez que les biens dont vous êtes certain de ne pas avoir besoin en ce moment ou dans l’avenir lointain. À ce sujet, il ne faut jamais vous séparer de votre résidence principale ou de vider vos comptes. Pour une bonne gestion de patrimoine à Bordeaux, vous ne devez pas vous séparer de plus de 30 % de votre patrimoine.
Donation avec réserve d’usufruit pour un bien immobilier
Pour la transmission d’un bien immobilier entre parents et enfants, la technique la plus utilisée est la donation de biens démembrés. Cela consiste à séparer la propriété entre l’usufruit conservé par le donateur et la nue-propriété à transmettre au donataire. C’est la gestion de patrimoine idéale pour distribuer votre patrimoine tout en maintenant vos droits sur les biens immobiliers. Pour le cas d’un appartement, vous pouvez continuer à l’habiter ou vous pouvez le louer et percevoir les loyers.
Votre donataire ne sera que propriétaire de l’appartement, mais vous n’avez pas de compte à lui rendre quant à l’exercice de votre droit d’usufruit. En tant qu’usufruitier, vous êtes tenu en effet de vous acquitter des réparations et de l’entretien courant. Les gros travaux sont à la charge du nu-propriétaire. De plus, la facture fiscale sera allégée avec la donation avec réserve d’usufruit pour un bien immobilier, car les impôts à payer sont calculés sur la valeur de la nue-propriété en fonction de votre âge au moment de la donation. Au moment de votre disparition, votre usufruit revient au nu-propriétaire sans aucun droit de mutation à verser.